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Grand Corps Malade – Tournée Reflets

Zénith de Lille le 16 février 2024. Jean-Rachid et Tu m’étonnes productions


Il est des artistes qui arrivent à emporter le public dans leur univers, tout en le captivant durant chaque seconde et sans relâche. Grand Corps Malade en est le parfait maître en la matière. Durant presque deux heures, il lui renvoie tous ses reflets. Un slameur hors pair magnant le verbe et les vers de ses textes profonds comme lui seul sait le faire. Un artiste doté d’une très grande sensibilité, capable de vous faire passer des larmes chargées en émotions aux explosions de rires grâce à son humour spontané.


En ce 16 février, la Tournée Reflets s’installe au Zénith de Lille qui affiche complet. Devant 6.500 personnes, Grand Corps Malade fait l’éloge du public du Nord en affirmant que c’est l’une des dates de sa tournée qui s’est remplie la plus vite. Ce qui l’a d’ailleurs encouragé à ajouter une date supplémentaire le 28 novembre prochain. Satisfait de l’ambiance de la Capitale des Flandres lors de chacune de ses venues, il annonce même que son retour à l’automne fera l’objet d’une captation.


Pour sa première partie, Grand Corps Malade a invité Nikola, un artiste d’origine monténégrine vivant à Paris, et n’ayant pas oublié ses racines bisontines. Il l’accompagne sur plusieurs dates de la Tournée Reflets pour interpréter les titres de son album MNE, sorti le mois dernier. Trois lettres qui sont l’abréviation du Monténégro sur les plaques minéralogiques de ce pays. Dans ses textes, le jeune artiste nous fait goûter à sa mélancolie tout en émotions.


Côté technique, la logistique de la Tournée Reflets est impressionnante. Grand Corps Malade fera même monter ses équipes pour le rejoindre à la fin du concert, en les remerciant et les félicitant. Elles qui étaient déjà présentes très tôt le matin pour tout installer. Comme les enceintes de toute taille, installées autour de la scène telles un cadre, et envoyant un son proche de la perfection qui ne néglige aucune nuance, des basses au son le plus aigu. Les spectateurs positionnés au niveau des crash-barrières peuvent même ressentir le souffle de celles posées au sol devant eux.


La lumière n’est pas en reste. Quelques projecteurs accompagnent les enceintes dans l’espace aérien. D’autres sont positionnés à l’opposé, au-dessus de la technique et des gradins. Une immense barre, placée au sol devant la scène, permet de balayer des faisceaux de la fosse jusqu’au plafond. Un très large écran occupe toute l’arrière-scène. Il est pourvu de projecteurs, ainsi que d’une multitude de leds permettant de projeter des images. Il est également surmonté de plusieurs grands coffres renfermant des stores à lamelles qui descendent selon les ambiances des chansons jouées.


Sur scène, Grand Corps Malade est accompagné de musiciens. « Six gros barbus », comme il les surnomme affectueusement. Parmi eux, deux cuivres apportent une touche jazzy sublimant la délicieuse musique qui accompagne merveilleusement les textes du chanteur. Une équipe soudée qui participe aux jeux de scène de la star du soir, tout en complicité. Tantôt en répondant avec humour à ses plaisanteries, tantôt en proposant des sonorités puissantes qui prennent aux tripes.


Le concert commence avec « J’ai vu de la lumière ». Immédiatement, le public est conquis tandis qu’un projecteur s’intensifie au son d’une mélodie devenant de plus en plus forte. Grand Corps Malade propose les titres de son dernier album au nom éponyme à sa tournée. « Retiens les rêves » bouleverse. Surtout quand 6.500 personnes allument la lumière de leur téléphone en reprenant le refrain. Pour « Reflets », les spectateurs sont éclairés car son idée est que tout le monde se ressemble, et qu’il voit le sien parmi chacun d’entre eux.


Grands Corps Malade reprend également des duos de son album « Mesdames ». Camille Lellouche, dont une vidéo apparait sur l’écran, l’accompagne virtuellement sur « Mais je t’aime ». Pour « Nos plus belles années », c’est au tour de Kimberose. En revanche, pour « Derrière le brouillard », au lieu de montrer la chanteuse Louane, originaire de la région, le public chante en duo avec l’artiste grâce au texte qui est projeté derrière lui.


Pour le final, Grand Corps Malade choisit « Deauville ». Les lumières éclairent une dernière fois le public. Le chanteur souhaite prolonger la chanson en faisant lever les personnes assises à l’étage dans les gradins. Et c’est ainsi que 6.500 personnes dansent tandis qu’il entonne un refrain supplémentaire. Avant de se quitter, un « Et pour Fabien allez, allez ! » est scandé et répété. Encore.


Article et crédits photos : David PAWLAK





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